Voiture électrique d’occasion : est-ce une bonne affaire ?

Les immatriculations de voitures électriques progressent d’année en année, et cela, malgré un paramètre majeur qui empêche l’envolée définitive de ce marché : le prix de vente. Les autos à watts sont réputées pour être nettement plus onéreuses que leurs équivalents thermiques. En cause : les innovations technologiques utilisées et surtout le coût de la batterie qui est très élevé. Par chance, le marché des voitures électriques d’occasion commence à s’étoffer, ce qui permet aux conducteurs de passer le cap de l’achat sans forcément grever leur trésorerie.

Quel intérêt d’investir dans une voiture électrique ?

En matière d’électromobilité, tous les voyants sont au vert. Une véritable révolution est en train de se préparer et va bouleverser le secteur automobile. Avec les nouvelles mesures qui visent à interdire la vente de véhicules diesel ou essence en 2035 ou 2040, l’instauration des nombreuses restrictions de circulation dans les agglomérations européennes et les multiples aides étatiques incitatives, la voiture électrique est sans aucun doute en train de devenir l’avenir de la mobilité.

Investir dans un tel moyen de déplacement ne procure que des avantages pour un automobiliste. Tout d’abord, il permet de rouler de façon plus économique en abandonnant l’utilisation des énergies fossiles. Le conducteur s’offre le luxe d’éviter le passage à la station-service et de subir l’inflation des prix à la pompe qui n’a pas manqué de susciter le mécontentement dernièrement. Une étude réalisée par l’UFC Que Choisir a révélé qu’un budget énergie de 188 euros suffisait pour une auto à watts contre 1100 euros pour un équivalent thermique. Mieux, la recharge devient quasiment gratuite grâce à l’installation de panneaux solaires ou d’un carport solaire.

Les multiples aides étatiques sont aussi un argument en faveur des voitures électriques. Il est possible d’accéder au bonus écologique qui donne droit à un montant allant jusqu’à 6000 euros. La subvention est cumulable avec la prime à la conversion accordée pour le remplacement d’un ancien véhicule. L’assurance auto est aussi moins onéreuse. Un rapport mené par un certain comparateur a indiqué que l’écart était de l’ordre de 20% entre modèles propres et classiques.

Dans certaines villes, le parking est éventuellement gratuit pour les véhicules électriques. Avec les modèles à hydrogène, ils sont les seuls qui soient éligibles à la pastille verte via le dispositif Crit’Air.

Quels sont les points forts des voitures électriques d’occasion ?

La voiture a beau avoir de multiples atouts, il existe un inconvénient majeur qui peut encore expliquer les réticences des conducteurs à sauter le cap de l’électromobilité : le prix. Les tarifs souvent très élevés sur le marché du neuf poussent les consommateurs à se tourner vers l’occasion.

Il s’agit d’un excellent compromis pour obtenir un prix d’achat inférieur de 20 à 50% en fonction de l’âge du véhicule, de son état ainsi que de son kilométrage. Il n’est pas rare de pouvoir s’offrir par exemple une Renault Zoé affichant 30 000 km au compteur qui est accessible aux environs de 10 000 euros. Les versions les plus âgées et les plus kilométrées peuvent même atteindre la barre des 7000 euros. L’écart de prix est conséquent quand on sait qu’en neuf, la citadine aux losanges se négocie à 32 000 euros.

Acheter d’occasion permet de continuer de bénéficier des meilleures garanties si la transaction s’effectue avec des interlocuteurs fiables comme les mandataires automobiles. Ces professionnels de la vente automobile sont très demandés actuellement, car ils ont la réputation de pratiquer les meilleurs tarifs sur le marché. Ils prennent moins de marges que les concessionnaires pour faire plus de vente et opèrent essentiellement sur internet, ce qui leur permet d’accorder des réductions très importantes atteignant les – 40%.

Les voitures électriques d’occasion ont aussi comme point fort d’afficher souvent un kilométrage plus faible. À cause de leur autonomie limitée, elles ne parcourent que de courts trajets et rarement de longues distances. Il est possible de trouver des modèles révélant moins de 10 000 km au compteur.

Le marché commence aussi à se diversifier. Les acheteurs ont le choix entre d’innombrables modèles. Opter pour la Kia e-Niro par exemple est intéressant grâce à la garantie de 7 ans et 150 000 km offerte en Europe. Sinon, il existe aussi les modèles de chez Tesla comme la Model 3 ou la Model Y qui restent des valeurs sûres sur leur segment.

Les points de vigilance avant de sauter le cap de l’achat

Une des forces des véhicules repose sur leur budget entretien, très inférieur par rapport aux modèles classiques. Ils sont dépourvus de pièces d’usure et de points d’entretien régulier et les électromoteurs permettent de faire baisser au maximum les coûts d’usage sur le long terme. Les économies au niveau des freins sont aussi possibles grâce au système de récupération énergétique au freinage.

Toutefois, des points de vigilance existent surtout dans le cas de l’achat d’une voiture d’occasion notamment la batterie. Ce composant doit être d’une taille entre 20 à 100 kWh pour un fonctionnement optimal de l’auto. Les véhicules haut de gamme ont tendance à afficher une batterie de très forte capacité énergétique pour assurer une autonomie plus élevée. Les garanties associées à cet équipement peuvent atteindre les 8 ans. Selon les estimations, une batterie perd entre 10 à 30% de son potentiel après 8 ans. Les chiffres annoncés par les fabricants comme Tesla sont plus flatteurs : la perte de capacité n’est que de 10% pour les véhicules commercialisés par la marque et ayant parcouru 300 000 km.

Pour éviter les mauvaises surprises avant de s’engager, il est préconisé de réaliser un cycle complet de charge/décharge du véhicule. Sinon, il est possible de s’adresser à un vendeur qui procèdera au diagnostic de la voiture. Le certificat appelé State Of Health SoH s’obtient auprès d’une concession ou d’une société spécialisée.

Devant autant d’éléments, la question se pose : est-il risqué d’acheter un véhicule électrique d’occasion ? A priori, il n’existe aucun inconvénient majeur à choisir cette option. Certes, un achat à neuf donne droit au bonus écologique et à la prime à la conversion. Mais miser sur un modèle de seconde main permet aussi d’être éligible à la prime à la casse. En comparaison avec une auto classique, il coûtera moins cher à entretenir et en énergie.