En convertissant leur flotte de véhicules utilitaires à l’électrique, les professionnels espèrent réaliser des économies sur leur budget tout en respectant les réglementations. Une telle conversion n’est cependant opportune que si elle correspond aux besoins réels de l’activité. L’utilitaire électrique peut présenter des contraintes en termes d’autonomie malgré la multiplication des solutions de recharge accessibles sur la voie publique. Pour que ce changement ait moins d’impact sur la performance de l’entreprise, le choix de l’utilitaire électrique le plus autonome s’impose.
Quel est l’utilitaire électrique le plus autonome du marché ?
Afin de répondre à une demande qui ne cesse d’accroître, les constructeurs tendent à proposer de plus en plus d’offres de véhicules utilitaires électriques. S’il y a une dizaine d’années encore il était inenvisageable de propulser ce type de véhicule grâce à un moteur électrique, aujourd’hui on retrouve plusieurs catégories de véhicules utilitaires sans émission produits par différentes marques automobiles. L’autonomie de ces véhicules varie toutefois, d’une marque à l’autre et en fonction des modèles. On remarque par exemple que les grands fourgons électriques tels que le Peugeot Boxer ou le Volkswagen e-Crafter sont moins autonomes que les modèles de fourgonnettes électriques. Certains constructeurs justifient ce choix par la volonté de proposer leur modèle à des prix relativement abordables. Cependant, il existe des modèles qui y font exception, comme c’est le cas du fourgon Fiat e-Ducato d’une autonomie maximale de 360 km et du Ford e-Transit pouvant parcourir jusqu’à 350 km en une seule charge. Dans la catégorie des fourgons compacts, c’est le trio Opel Vivaro-e, Peugeot e -Traveller et Citroën e-Jumpy qui annonce les chiffres les plus intéressants. Dotés de la même configuration technique, les trois modèles profitent d’un rayon d’action maximale de 330 km grâce à un même pack de batterie dont la capacité est de 75 kWh. En ce qui concerne les modèles de fourgonnettes, Renault Kangoo e-Tech arrive en tête avec une autonomie maximale de 300 km contre 275 km pour les modèles du groupe Stellantis.
Utilitaire électrique : une autonomie en fonction de l’usage
La capacité de sa batterie est le premier élément qui permet de déterminer l’autonomie d’un utilitaire électrique. Cependant, il ne s’agira que d’une estimation approximative basée sur la taille de la batterie et la puissance de son moteur électrique. Le Peugeot e-Partner équipé d’une batterie de 50 kWh et d’un moteur électrique de 100 kW bénéficiera par exemple d’une autonomie estimée à 275 km, tandis que le Renault Kangoo Van e-Tech doté d’une batterie de 45 kWh et d’un moteur de 90 kW arrivera à parcourir jusqu’à 300 km selon le cycle WLTP.
Les chiffres estimés ne préjugent pas de l’autonomie réelle d’un utilitaire électrique à l’usage dans la mesure où il existe un grand nombre de variables. On parle notamment du type de parcours emprunté, de la température ambiante, du mode de conduite choisie ou encore de l’utilisation d’équipements énergivores. Un utilisateur qui adopte l’écoconduite au volant d’un utilitaire moins autonome est susceptible de rouler plus loin avec une batterie pleine qu’un conducteur roulant à grande vitesse et avec la climatisation en marche à bord de l’utilitaire jugé le plus autonome du marché.
Par ailleurs, chaque modèle d’utilitaire électrique a ses particularités. Certains bénéficient de pneumatiques réduisant la traînée et donc la consommation tandis que d’autres intègrent des solutions alternatives pour faire fonctionner les équipements énergivores sans puiser dans la batterie, à l’instar du Renault Kangoo Van e-Tech avec sa pompe à chaleur. Et quand bien même chaque utilitaire électrique serait équipé d’un système de freinage régénératif, ses performances sont susceptibles de varier selon les modèles.
Une solution de recharge adaptée pour une meilleure disponibilité
L’utilisation d’un véhicule utilitaire électrique suppose la mise en place d’une solution de recharge adaptée. En effet, l’usager doit aussi veiller à la disponibilité de son véhicule utilitaire si on espère améliorer la performance de son activité. Ainsi, avant d’opter pour l’utilitaire électrique annonçant le plus d’autonomie, il convient de vérifier ses caractéristiques de recharge, c’est-à-dire la capacité maximale de charge supportée en courant alternatif et en courant continu. Ces éléments permettront à l’utilisateur de choisir la borne de recharge la mieux adaptée à son véhicule afin d’accélérer la durée de charge. Un véhicule affichant une capacité de charge de 22 kW en AC se chargera plus rapidement sur la borne correspondante qu’un modèle avec 11 kW de capacité maximum. Il en est de même en DC : si le véhicule supporte jusqu’à 100 kW, sa recharge sera plus rapide que celui qui ne supporte que 50 kW en courant continu.
Néanmoins, il faut souligner que la recharge rapide en DC peut nuire à la capacité de stockage d’une batterie de voiture électrique si elle est trop fréquemment sollicitée. Il est conseillé d’utiliser une borne de recharge murale à la puissance adéquate au quotidien et réserver la recharge rapide auprès des stations pour les cas d’urgence.
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