Coût d’usage et d’entretien peu élevé, bonus écologique, certificat d’immatriculation gratuit dans de nombreuses régions… les voitures électriques multiplient les avantages, ce qui explique l’engouement porté à leur égard depuis maintenant plus de deux ans. Toutefois, il existe un poste de dépense qui n’est pas réellement très clair à savoir l’assurance auto. Si certains disent que le coût des cotisations est moins cher pour une auto à watts, d’autres affirment le contraire. Qui croire ? En tenant compte de la logique, c’est la seconde option qui semble la plus plausible étant donné que le prix des primes est calqué sur la valeur du véhicule. Toutefois, il existe d’autres paramètres comme le comportement au volant qui peuvent faire baisser les tarifs.
Les voitures électriques : des économies en perspective
Le prix d’achat des voitures électriques est plus élevé que celui des modèles thermiques. La preuve : la Peugeot 208 essence en finition Active se négocie à 17 900 euros tandis que la version à watts du même niveau de finition n’est accessible qu’à partir de 32 700 euros. Néanmoins, il ne s’agit pas de l’unique indicateur à prendre en considération.
Un véhicule électrique se veut effectivement plus économique qu’une auto diesel ou essence sur le long terme, tout d’abord grâce au coût de l’électricité moins onéreux par rapport au carburant. Une auto à watts consomme 4 à 5 fois moins d’énergie que son équivalente thermique. En choisissant cette solution de mobilité, le conducteur n’est pas victime des fluctuations du marché pétrolier engendrant une hausse de l’essence.
Les acheteurs ont également droit à un bonus écologique qui participe à la baisse du prix d’achat du véhicule. Cette aide financière accordée par l’État procure un véritable coup de pouce aux acquéreurs. Néanmoins, il ne faut pas trop tarder à sauter le cap de l’électromobilité, car les montants octroyés se réduisent chaque année. Jusqu’au 31 décembre 2022, le bonus est de 6000 euros, mais passera à 5000 euros à compter du 1er janvier 2023.
Un autre argument en faveur des voitures électriques concerne la rentabilité. Il suffit de 6 ans de circulation pour qu’un tel véhicule soit amorti contre 11 ans pour un modèle diesel.
Une assurance électrique moins onéreuse
Comme l’exige la loi française, tous les véhicules terrestres à moteur doivent détenir au minimum une garantie de Responsabilité civile ayant pour objectif de couvrir tous les dommages corporels, matériels ou immatériels causés aux personnes tierces lors d’un accident responsable. Cette exigence est valable autant pour les véhicules thermiques que les autos électriques.
Il semble que celles-ci soient moins chères à assurer que leurs homologues diesel et essence (voir ici la liste des meilleures). Du moins, c’est ce qui ressort du dernier rapport réalisé en 2021 par le célèbre comparateur en ligne. L’étude a calculé le coût moyen des cotisations d’une voiture électrique. Pour un contrat d’assurance au tiers, il est de 405 euros contre 534 euros pour le tarif moyen en France. S’il s’agit d’une assurance tous risques, le prix passe à 670 euros contre 823 euros en moyenne, toutes motorisations confondues.
Afin d’aider les automobilistes dans leur choix, le rapport a également indiqué les primes d’assurance au tiers des trois modèles qui se vendent le mieux sur le marché actuellement. En première lice figure la Tesla Model 3 dont l’assurance vaut 612 euros. En seconde place figure la Renault Zoé qui coûte 367 euros à assurer. Quant à la Peugeot e-208, le prix n’est que de 341 euros. Contre toute attente, la Renault Zoé sera plus onéreuse en assurance tous risques. La couverture moyenne est à 894 euros contre 868 euros pour la Tesla Model 3 et 673 euros pour la Peugeot e-208. Le comparateur prévient toutefois qu’en réalité, ces chiffres sont difficilement comparables, car l’établissement des prix dépend de plusieurs facteurs comme les profils de risques, les valeurs des véhicules ou encore les utilisations.
Pourquoi est-il plus économique d’assurer un véhicule électrique ?
Il existe de nombreux motifs qui poussent les assureurs à accorder des ristournes aux électromobilistes. Un des premiers facteurs qui justifie les écarts concerne le risque de sinistres moins important. En effet, comme ces autos à watts ont une autonomie relativement limitée, elles ne peuvent faire que de faibles distances. Dans un souci d’économiser de l’énergie, les automobilistes ont tendance à rouler moins vite. Cet avantage statistique est en faveur des conducteurs qui ont droit à des prix bien plus doux.
La fiscalité constitue aussi un autre atout des autos électriques. Du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2023, une exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA) est appliquée. L’objectif de cette mesure est de favoriser l’achat des véhicules propriétaires. Une baisse de 25% en moyenne est constatée.
Toujours dans l’optique de favoriser également l’électromobilité, les assureurs sont mis à contribution. Ils proposent des grilles tarifaires plus intéressantes aux conducteurs pour les inciter à sauter le cap de la transition énergétique. D’ici 2035 ou 2040, la Commission européenne envisage d’interdire définitivement la vente des voitures thermiques. Il devient donc impératif d’accélérer le développement des solutions de mobilité durable.
Comment choisir l’assurance de voiture électrique ?
Les conducteurs ont le choix entre une assurance au tiers, une assurance intermédiaire ou une assurance tous risques. Néanmoins, les experts demandent de privilégier l’assurance tous risques dès qu’il est question d’une voiture électrique afin d’être couvert contre différents types de sinistres. Le souscripteur n’a qu’à choisir les garanties qu’il désire. Parmi celles qui sont recommandées figure l’assistance zéro kilomètre qui s’avère particulièrement utile en cas de panne de batterie. Le remorquage du véhicule est également une option très intéressante pour pouvoir tracter le véhicule jusqu’à une station de recharge le plus proche. Afin de bénéficier d’une prise en charge en cas de problèmes causés par une défaillance électrique, il est recommandé d’adhérer à une garantie « dommages matériels ». L’option « valeur à neuf » est également très avantageuse pour accéder à un niveau de remboursement équivalent à la valeur d’achat à neuf et non en fonction de la vétusté. D’autres extensions de garantie sans surcoût exorbitant peuvent être obtenues auprès de l’assureur sous réserve de savoir bien négocier.
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